PORTRAIT – ATELIERS DE PARIS
Bonjour à tous,
Nouveau portrait en vue ! Pour celui-ci nous élargissons un peu notre champ d’action pour vous faire découvrir, non pas le travail d’un créateur mais celui d’une structure d’accompagnement destinée aux créateurs : les Ateliers de Paris.
Bon, évidemment si vous nous suivez un peu, ce nom ne doit pas vous être inconnu puisque, comme nous vous l’annoncions précédemment, nous aurons le plaisir de vous accueillir pour notre « Noël aux Ateliers » situé dans la Galerie des Ateliers de Paris, du 15 au 23 décembre prochains. Aussi, il nous semblait important de vous parler un peu plus de cette structure dans le cadre de ce nouveau projet.
Les Ateliers de Paris existent depuis maintenant 10 ans et sont installés dans le 12ème arrondissement, au 30 rue du Faubourg Saint Antoine et occupent les anciens locaux de Jean-Paul Gaultier. Un bâtiment de style industriel avec une façade qui ne manquera pas de rappeler à certains le motif marinière cher au créateur.
L’immeuble est découpé en plusieurs niveaux, vous retrouverez notamment la galerie d’exposition (avec sa très belle mosaïque au sol) au rez-de-chaussée, puis trois niveaux d’ateliers pour les résidents et un niveau pour les bureaux du personnel encadrant.
Tous les ans, les Ateliers de Paris accueillent une quinzaine de nouveaux créateurs préalablement sélectionnés sur dossier par un jury. Ils sont ensuite admis pour une résidence d’un an, renouvelable une fois. Ces heureux élus, qui ont un projet dans les métiers d’art, la mode ou le design, bénéficient alors d’un accompagnement sur mesure pour que leur projet, encore naissant, évolue dans les meilleures conditions possibles. En parallèle de ce rôle d’incubateur, les Ateliers de Paris mettent en place de nombreux évènements, collaborations, projets, formations, conférences, échanges avec l’étranger, pour favoriser la création parisienne et entretenir son rayonnement international.
Mais pour mieux vous expliquer ce que sont les Ateliers de Paris, rien de tel qu’une petite discussion avec sa directrice, Françoise Seince, qui a eu la gentillesse de répondre à nos questions.
Nous avons également recueilli quelques témoignages de résidents.
Allez, hop, c’est parti pour une petite immersion au sein des Ateliers de Paris !
Françoise bonjour, et merci de nous accorder un peu de votre temps. Tout d’abord pourriez-vous nous expliquer votre parcours ?
Françoise Seince : J’ai une formation d’Histoire de l’Art à la base. Je me suis très tôt orientée vers le journalisme et principalement pour des publications centrées sur les savoir-faire. J’ai été rédactrice en chef du magazine Métiers d’Art publié par la Société d’Encouragement aux Métiers d’art, devenue depuis l’INMA.
Comment est né le projet des Ateliers de Paris ?
Françoise Seince : Lorsque la Ville de Paris a souhaité créer ce lieu, j’ai été recrutée pour veiller à la naissance des Ateliers de Paris. Une formidable aventure. Rien de comparable n’existait, il fallait inventer ! Une grande chance. Au départ, nous avons démarré avec 6 ateliers. Aujourd’hui nous proposons 40 postes de travail.
Nous sommes aujourd’hui une équipe de 9 personnes très impliquées et nous gérons tous les dispositifs de la Ville de Paris de soutien à la filière des métiers de création.
Il y a 10 ans maintenant, les Ateliers de Paris investissaient l’immeuble du 30, rue du Faubourg Saint Antoine. Aujourd’hui, les Ateliers de Paris ce sont trois adresses intra-muros pour une quarantaine de créateurs. C’est une belle progression en 10 ans ! Pouvez-vous nous donner la spécificité de chacun de ces lieux ?
Françoise Seince : Nous avons 35 ateliers répartis sur deux sites, Bastille et Faidherbe, qui permettent d’héberger des créateurs en lancement d’activité, avant même la création d’entreprise. Ils pratiquent les métiers d’art, la mode ou le design. Nous veillons à équilibrer les spécialités pour favoriser la transversalité. La pépinière du Viaduc des Arts, qui est soutenue financièrement par la Fondation Bettencourt Schueller, accueille des entreprises déjà constituées qui ont au minimum deux ans d’activité. Elles peuvent rester 3 ans, la dernière année étant renouvelable une fois. Ces légères différences n’empêchent pas les résidents de fonctionner comme un réseau très homogène.
Envisagez-vous d’ouvrir d’autres lieux dans Paris ou à l’extérieur ?
Françoise Seince : Nous réfléchissons constamment à l’ouverture de nouveaux lieux mais davantage dans une optique pépinière pour pouvoir accueillir les entreprises en sortie d’incubation. Ces projets sont longs à monter et nécessitent des partenaires financiers.
Quels sont les futurs projets des Ateliers de Paris ?
Françoise Seince : Une belle exposition à l’Hôtel de Ville en fin d’année (du 22 novembre au 31 décembre 2016) pour continuer de célébrer nos 10 ans avec 75 créateurs représentés et des pièces issues des Archives de Paris. Pour la suite, multiplier les événements en lien avec les grands événements du secteur et renforcer le volet international pour l’instant très centré sur le Japon.
Venons-en à notre collaboration maintenant. Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire appel à notre équipe pour ce Noël aux Ateliers ?
Françoise Seince : Je connais Hôtel Bohême depuis longtemps et j’apprécie énormément la qualité de la manifestation, les sélections toujours très équilibrées, pointues, la présentation soignée… Lorsque nous avons envisagé de faire une vente de créateurs aux Ateliers de Paris, nous avons tout de suite pensé à nous associer à Hôtel Bohême car je pense que nous partageons les mêmes valeurs.
En quoi, selon vous Hôtel Bohême, se démarque des autres évènements par exemple ?
Françoise Seince : C’est un événement de grande qualité qui a su très tôt apporter de la nouveauté avec les sélections étrangères invitées ainsi que le sens du service avec le paiement centralisé, ce qui facilite grandement les achats.
Quand on vous observe un peu on sent que vous êtes pleinement investie dans le projet des Ateliers de Paris, avec une forme de légèreté aussi, que les plus habiles utilisent pour s’échapper d’un emploi du temps bien rempli et des responsabilités. Être à la direction d’une structure comme Les Ateliers de Paris c’est s’investir totalement ? La vie perso et le travail se mêlent complètement ?
Françoise Seince : Je suis effectivement très investie car j’ai un poste passionnant. J’ai la chance d’avoir des enfants qui sont déjà grands et autonomes, ce qui me laisse du temps pour m’occuper des résidents des Ateliers de Paris. Le nombre de mes enfants a singulièrement augmenté ces dernières années !
Les Ateliers de Paris sont une aventure humaine avant tout. Nous sommes là pour être les plus fidèles supporters des résidents que nous accueillons. Nous les encourageons, les soutenons, vivons en direct échecs et réussites. Quand on les voit s’envoler, on ressent une certaine fierté.
Comme nous le disions en introduction, depuis 10 ans les Ateliers de Paris ont accueilli plus de 150 créateurs. Pour chaque créateur la route est longue et demande beaucoup de persévérance. Avez-vous un exemple particulier de réussite de l’un d’entre eux à nous raconter ?
Françoise Seince : Ambrym, une marque de mode éthique que nous avons vu démarrer et qui aujourd’hui a une très jolie boutique rue des Vinaigriers. Ou encore Mylinh Nguyen qui a intégré les Ateliers de Paris à sa sortie de Duperré et qui depuis a gagné le Prix Bettencourt Schueller et a été également résidente à la Villa Kujoyama à Kyoto.
Un conseil, un mot à dire aux créateurs actuels ou en devenir ?
Françoise Seince : Il ne faut rien lâcher ! Créer sa propre marque, travailler en indépendant, ce n’est pas facile tous les jours mais c’est une grande liberté et quand on choisit la création, la liberté c’est important. Il faut persévérer et savoir s’entourer, accepter les conseils, savoir écouter aussi c’est essentiel.
Et enfin, avant de vous libérer, vous nous dites un peu ce que vous faites quand vous ne travaillez pas ? Vos endroits à Paris ou ailleurs pour vous évader ?
Françoise Seince : Mes endroits à Paris c’est le Marché des Enfants Rouges et la rue de Bretagne ou encore le Bois de Vincennes. J’ai l’âme voyageuse et je pense que ma passion pour le Japon n’est un secret pour personne.
Votre mot de la fin Françoise ?
Françoise Seince : La création est une source inépuisable de bonheur et d’énergie. Côtoyer le beau au quotidien est une grande chance, je rêve que le plus grand nombre puisse y avoir accès surtout en ces temps si troublés, c’est un réel apaisement.
Merci Françoise et à très vite !
Maintenant, allons rendre visite à trois résidents que vous retrouverez du 15 au 23 décembre lors de notre Noël aux Ateliers. Comme il a fallu faire un choix, nous avons choisi de vous présenter Marthe’Oh qui vient tout juste d’arriver aux Ateliers, Pauline Krier déjà résidente depuis une année et Charlotte Juillard sortie des Ateliers de Paris il y a 1 an.
Premier arrêt au 2ème étage des Ateliers de Paris, porte 3 où se trouve l’atelier de Marthe’Oh.
Bonjour Marthe, tu viens tout juste d’arriver aux Ateliers de Paris pour ta résidence. Dans quel état d’esprit te sens-tu ?
Marthe : Bonjour Hôtel Bohême, oui je suis arrivée début octobre (mon atelier n’est d’ailleurs pas tout à fait installé). C’est tout nouveau et je me sens comme souvent quand c’est nouveau pour moi = intimidée. Mais aussi curieuse, avide, enthousiaste, motivée… enfin beaucoup de choses positives.
Ça représente quoi pour toi d’avoir été sélectionnée pour cette résidence ?
Marthe : Ça représente beaucoup. D’abord je suis fière parce que depuis longtemps je voyais les Ateliers de Paris comme quelque chose de presque inatteignable. Et surtout cela veut dire énormément sur mon travail car la sélection d’entrée est rigoureuse. Pour moi c’est un tournant, cela me donne confiance pour aller de l’avant.
Tu nous expliques ton travail ?
Marthe : Mon travail évolue à la croisée de plusieurs disciplines, design graphique, design textile et design d’objet, sans contrainte de format. Je travaille autour de l’image et de ses champs d’exploitation. En tant que freelance, je réponds à des besoins pour des logos, des motifs, des affiches, des packaging, etc.
Par ailleurs, j’édite depuis quelque temps des tee-shirt, pour lesquels je créé des visuels que j’imprime moi-même en sérigraphie et en petites séries. Je sérigraphie également des imprimés sur des petites surfaces qui sont pour le moment en phase de recherche mais que je compte bien développer rapidement.
Comment envisages-tu la suite ?
Marthe : Pour l’instant la suite c’est ici, aux Ateliers de Paris. Profiter de cette résidence pour m’enrichir grâce aux formations, aux conseils, aux échanges avec les autres résidents et avec le réseau. Et puis travailler mon projet lui donner les formes et les couleurs qui me permettent de regarder au-dessus de mon épaule et de me dire « je suis contente ».
Ton mot de la fin ?
Marthe : Ce n’est que le début.
Prenons maintenant la direction de l’atelier de Pauline Krier. Arrêt au 3ème étage, atelier N° 6.
Bonjour Pauline, peux-tu te présenter à ceux qui ne te connaissent pas ?
Pauline Krier : Bonjour, je suis tapissier créateur en résidence aux Ateliers de Paris où je crée et restaure des sièges. J’utilise mon savoir-faire de tapissier que j’enrichis d’un travail de broderie, de dorure à la feuille et d’illustrations, pour inventer des sièges décalés et poétiques.
Pour la petite histoire, je me plais à dire que m’asseoir est une vocation. Qu’un matin de mes huit ans, je dois choisir un instrument de musique, j’hésite devant un piano et une batterie, leur seule similitude est la nécessité d’en jouer assise.
Mais être tapissier n’a pas toujours été évident, après un cursus littéraire, j’ai commencé une école d’art puis de couture avant de me former à la tapisserie. J’ai appris le métier pendant trois ans auprès de trois artisans dans les Vosges, là où le métier est né. J’ai ensuite intégré une école de concepteur créateur en parallèle de la création de mon entreprise. C’est après cette école que je suis entrée en résidence aux Ateliers de Paris.
Quand je suis assise, j’aime observer les petites histoires du monde qui m’entourent et m’en raconter d’autres. J’ai l’intuition que c’est la position assise qui permet le mieux de s’évader.
Pour illustrer le type de sièges que je fais, Esquisse au salon est une chaise sur laquelle j’ai dessiné pendant une conversation d’après-midi avec une amie. Je travaille également le dessous des sièges comme un sujet à part entière.
Lors d’un repas de famille, on peut passer le temps en effleurant la fourrure sous sa chaise. J’ai créé un jeu de morpion au dos d’une chaise d’écolier pour contrer l’ennui scolaire. Et beaucoup d’autres !
D’autres créations sont plus narratives, comme la chaise médaillon Anatomia dont les entrailles sont à nus.
L’histoire de cette chaise vient de ma famille, composée principalement de médecins. Ils soignent les êtres vivants. J’ai cherché à comprendre le chemin que j’avais pris, qui est très différent. Je m’inscris dans la tradition familiale en envisageant mon métier comme étant une forme de médecine des sièges. Je viens soigner les marques du temps qui les ont écorchés.
Voilà maintenant 1 an que tu es en résidence aux Ateliers de Paris, peux-tu nous dire ce qu’il en ressort pour toi ?
Pauline Krier : Je suis venue m’installer à Paris pour entrer en résidence en septembre 2015. Depuis, je m’approprie cette nouvelle ville et emploie mon temps à développer ma jeune entreprise. Les Ateliers de Paris nous mettent à disposition un atelier à petit loyer dans les anciens locaux de Jean-Paul Gaultier à Bastille ou dans une aile de l’école Boulle à Faidherbe.
Ils nous accompagnent sur la partie développement d’activité pour les entreprises dans les métiers de la mode, du design et des métiers d’art. Nous sommes treize ici rue du faubourg Saint Antoine, ce qui est très agréable. Nous passons tous par les mêmes problématiques, nous nous faisons avancer mutuellement. Les relations sont bienveillantes, les coups de mains sont quasi quotidiens. L’énergie est porteuse et permet de belles rencontres. Par exemple pour mon dernier projet Nabuchodonosor II, j’ai fait appel à Laurence Aguerre, également résidente à Bastille, pour son travail de sculpteur textile.
Comme la règle le veut, tu vas bientôt quitter le navire pour voler de tes propres ailes.
Comment envisages-tu la suite ?
Pauline Krier : Il me reste encore une petite année ! Puis j’espère trouver un atelier partagé avec d’autres créateurs sur Paris. Après ces deux années d’effervescence, je n’ai pas envie de retrouver un atelier où j’ai à travailler seule. Mais ce qui est assuré est que je souhaite continuer à m’amuser en créant toujours un peu plus de sièges impudiques et décalés.
Ton mot de la fin ?
Pauline Krier : Veiller à ne pas avoir le cul entre deux chaises…
Direction maintenant dans le 18ème arrondissement où se trouve l’atelier de Charlotte Juillard.
Bonjour Charlotte, peux-tu te présenter à ceux qui ne te connaissent pas ?
Charlotte Juillard : Je suis architecte d’intérieur et designer de formation, diplômée en 2011 de l’école Camondo à Paris. Pas tout à fait une vraie parisienne car je suis née et j’ai grandi dans le Sud près de la mer !
J’ai eu la chance de pouvoir collaborer avec la manufacture de Sèvres pour mon diplôme de fin d’étude. Ce fut une révélation et mon premier coup de cœur avec la matière! Après cette expérience j’avais la conviction de vouloir travailler l’objet.
J’ai commencé à effectuer des missions en free-lance pour des boîtes de déco avant de m’envoler un an et demi vers la Fabrica en Italie ! Deuxième révélation de mon parcours, l’échange avec des créatifs internationaux, le travail en groupe, les conférences, les expos. La Fabrica c’est le centre de recherche et de communication du groupe Benetton situé à Trévise en Italie ! C’est une véritable pépinière de jeunes talents qui sont accueillis pour un an dans un grandiose bâtiment de Tadao Ando au milieu des vignes ! Une expérience inoubliable avec des designers plus talentueux les uns que les autres…
De retour à Paris, impossible pour moi de travailler pour une entreprise, j’ai donc décidé en 2014 de monter mon propre studio de création. J’y fais essentiellement du design d’objet mais également de la scénographie, de la direction artistique…
Cela a coïncidé avec le début de ma résidence aux Ateliers ! J’ai pu donc bénéficier de cet accompagnement à un moment stratégique puisque je lançais véritablement mon activité.
Voilà maintenant 1 an que tu as fini ta résidence aux Ateliers de Paris. Qu’en gardes-tu comme souvenir ?
Charlotte Juillard : Après l’Italie et un bouillonnement créatif permanent, des projets de groupes, des workshops, ce fut très difficile pour moi de retourner à un rythme parisien plus solitaire.
J’ai donc décidé de postuler pour les Ateliers de Paris où j’ai été admise 6 mois après mon retour. J’y ai un peu retrouvé la stimulation que j’avais connue en Italie et j’ai noué des liens très forts avec les autres résidents qui sont véritablement devenus des amis.
Je garde un très beau souvenir de mon passage par les Ateliers et essentiellement grâce aux rencontres que j’y ai faite. Les Ateliers de Paris constituent un réseau incroyable de créatifs et l’on se sent vraiment appartenir à une grande famille, c’est agréable et rassurant. C’est vraiment important de se sentir soutenu dans nos domaines où il nous arrive très souvent de douter… Aux Ateliers, on n’est jamais seul et du coup il y toujours quelqu’un pour nous remonter le moral !
La transition en sortant n’a pas été trop difficile ?
Charlotte Juillard : J’ai l’impression que les changements professionnels sont toujours des moments sensibles pour les créatifs car l’on perd ses repères, ses habitudes, ses collègues d’atelier. Pour les Ateliers de Paris, je crois que j’étais plutôt prête à laisser ma place. En arrivant, on sait que cela durera 2 ans quoi qu’il arrive, on s’y prépare donc d’une certaine façon. On voit les gens arriver et partir, et son tour arrive également (toujours trop vite bien sûr !).
Je ne peux pas vraiment dire que l’expérience a été “difficile”, il s’agit plutôt d’une nouvelle étape, de voler de ses propres ailes. L’on est un peu “couvé” au sein de l’incubateur et je crois qu’après deux années c’est le moment pour se “jeter à l’eau !”.
Et puis comme je vous disais également les amitiés sont toujours là et l’on part avec un énorme réseau. Le bilan est quand même ultra positif !
Aujourd’hui où en es-tu, et en quoi penses-tu que ta résidence aux Ateliers t’aie aidé à en arriver là?
Charlotte Juillard : J’ai eu une actualité de septembre bien riche et cela m’a donc rassurée sur le développement de mon activité et les perspectives d’évolution pour la suite. Les Ateliers n’y sont pas pour rien vous vous en doutez ! D’abord, un joli partenariat Maison&Objet – Ateliers de Paris qui m’a permis de faire partie des six « talents à la carte » sur le salon. J’ai également réalisé une vitrine à la boutique du musée des Arts Décoratifs, le 107 Rivoli, pendant un mois et cela suite aux Grands Prix de la Création de la Ville de Paris, cela m’a donné une belle visibilité…
Je crois que ce qui est important également c’est la confiance en soi.
Les Ateliers sont également une bonne école pour apprendre à moins douter de son travail, je crois que pendant ces 2 ans on gagne en maturité et en confiance ! Après c’est le grand saut !
Et la suite, comment l’envisages-tu ?
Charlotte Juillard : J’envisage la suite plutôt sereinement. J’ai réalisé que dans nos domaines créatifs, il ne fallait pas être trop gourmand et ne pas vouloir tout trop vite. Les projets arrivent petit à petit, les gens commencent à connaître votre travail à entendre parler de vous. L’année à venir s’annonce déjà remplie de beaux projets pour moi.
Ton mot de la fin ?
Charlotte Juillard : ” La créativité est contagieuse faite la tourner !” (Dixit Einstein!)
Venez découvrir le travail de Marthe’Oh, Pauline Krier et Charlotte Juillard aux côtés des autres créateurs de notre sélection spéciale, à l’occasion de notre « Noël aux Ateliers » du 15 au 23 décembre à la Galerie des Ateliers de Paris, 30 rue du Faubourg Saint Antoine Paris 12 – Métro Bastille.
Nous vous accueillerons tous les jours de 11h30 à 20h, nocturne le jeudi 22 décembre jusqu’à 21h.
Interview : Mélanie Brument
Photos : Juliette Beaupin